mercredi 8 février 2017

Pochettes de disques format 33 tours, WS B2 Graphisme, février 2017

Cette présentation ne présente pas un caractère définitif, certains travaux n'étant pas encore complétement terminés.

Tímea Lipčíková




Sylvain Descamps



Alice Polet


Marine Demulder



Maxim Bourgeois



Geovanny Taipe Prado



Benedicte Krack




Clementine Desmenez



Laura Cisinski





Maxime Verkest




Zoé Feltesse




Lucie Philippart


Charlotte Francaux



Inès Gaspard




Kévin Neves Pinto







vendredi 3 février 2017

Luca Lozano

Luca Lozano (de son vrai nom Lucas Hunter, aka Planet Luke) est un DJ berlinois spécialisé dans la techno underground et l’acid house  :


Il est aussi créateur de label (Klasse Recordings, Zodiac44) et graphiste :



Il a entre autre développé ses propres K7 audios, Grafiti Tapes.
Il réalise lui-même ses pochettes, affiches et flyers, avec très peu de moyens mais beaucoup d’efficacité, dans un esprit complétement indépendant et DIY hérité du punk hardcore américain.
Il a mis au point un vocabulaire graphique personnel, à base de récupération et de remixages bruts et « low fi » d’influences diverses, surtout puisées dans le début des années 80. 
La naissance de cette décennie marque l’usage répandu des photocopieuses et le début de « l’imagerie électronique » issue des jeux vidéos (Pacman, Space Invader) et du film TRON, produit par Walt Disney en 1982.
De façon générale, son travail graphique contraste avec la froideur et la désincarnation des styles habituellement utilisés dans les tendances électros. 

Il peut se lire comme une vue en coupe et en deux couleurs de toutes les grandes tendances de la pop culture actuelle, depuis les personnages de comics et de cartoons en passant par les typos rétrofuturistes pixellisées, les premiers graffitis hip hop et le style chicano.




























vendredi 4 mars 2016

Peter Saville

Ce graphiste anglais originaire de Manchester est surtout connu pour ses pochettes de disques. 
Son travail est lié à l’explosion de la scène punk en Angleterre à la fin des années 70. En 1976, un groupe londonien, les Sex Pistols, entraîne derrière lui une partie de la jeunesse anglaise, révoltée par la crise économique. 
Une des caractéristiques des punks est de vouloir représenter l’antithèse, le miroir inversé du mouvement hippie. Ils se revendiquent agressifs et nihilistes.
Le graphisme des disques des Sex Pistols est élaboré par Jamie Reid, qui utilise la technique du collage brut. Son travail se décode comme un manifeste de l’éthique punk du moment : vitesse et provocation.
Pendant ce temps, dans le Nord, à Manchester, des groupes se différencient de cette démarche en cherchant à développer un langage plus sophistiqué. 
Il s’agit d’une scène plus intellectuelle et plus “arty” que celle de Londres.
Par exemple, le groupe punk The Buzzcocks utilise également la technique du collage, mais avec des références aux années 20 : modernistes, constructivistes russes et futuristes italiens. 
Parallèlement aux groupes punks se développe dès 1978 un courant plus élaboré, qualifié alors de “new wave”. A Manchester, le label Factory Records en constitue un des fers de lance, avec entre autres le groupe Joy Division. Un des associés de Factory, Peter Saville, jeune graphiste fraîchement diplômé, signe les couvertures des albums de ce groupe emblématique. En 1979, pour le premier d’entre eux, Unknown Pleasures, il utilise un graphique représentant les signaux envoyés par un pulsar (étoile invisible émettant des pulsations). A l’instar du graphisme des albums du groupe allemand Kraftwerk, cette image énigmatique et prophétique annonce l’esprit industriel-electro minimaliste de groupes ultérieurs, et même de la techno des années 90.
Après le suicide du chanteur Ian Curtis en 1980, les autres membres de Joy Division forment New Order. C’est l’occasion pour Peter Saville de construire un univers graphique très riche, offrant plusieurs niveaux de lecture, à la fois tourné vers le futur et vers les références du passé. Au départ, il s’inspire en particulier de la New Typography créée par Jan Tschichold, qui prône l’utilisation de caractères sans empattements et les compositions asymétriques. En associant typographie moderniste et iconographie industrielle, il se livre à une “réappropriation de l’art et du design”. Pour la couverture du premier album de New Order, intitulé Movement, il reprend la couverture d’un journal futuriste italien de 1932.
Son approche est aussi de donner très peu d’informations à travers des codes mystérieux au premier abord. La particularité de cette démarche est de transformer les fans, qui achètent les disques, en initiés.
En 1983, toujours pour New Order, il signe la pochette de Power, Corruption and Lies, où il exploite une oeuvre du peintre Henri Fantin Latour datant de 1890, qu’il combine avec un alphabet typographique en couleur. Les cases de couleurs correspondent à des lettres de l’alphabet. Les clés de cette lecture sont dévoilées au verso du single Blue Monday, sorti la même année. Il emploie les mêmes codes pour le single Confusion.
Peter Saville collabore également avec des groupes pop tels qu’Orchestral Manoeuvres In The Dark, où il se réfère ouvertement au Modernisme et au mouvement De Stijl de Peter Mondrian.

A partir des années 90, devenu une légende vivante dans le milieu de la pub et de la mode, Peter Saville multiplie les commandes pour des marques prestigieuses et les couvertures d’albums raffinées pour les groupes anglais les plus connus (dont New Order).


Le travail de Jamie Reid pour les Sex Pistols





Les pochettes d'albums des Buzzcocks, groupe punk de Manchester



En 1979, la pochette d'Unknown Pleasures, le premier album de Joy Division


 La pochette d'Autobahn, du groupe allemand Kraftwerk (1974)



Jan Tschichold, une influence revendiquée




L'alphabet chromatique utilisé pour les couvertures de "Power, Corruption and Lies", "Blue Monday" et "Confusion"






Les pochettes d'Orchestral Manoeuvres In The Dark (OMD)









 L'influence De Stijl